Adieu tout le monde. Je ne suis plus à Madrid voilà près de deux semaines. Un peu du mal à m'en rendre compte. Revoir tant de visages connus en si peu de temps c'est aussi violent que le choc thermique. Passer de 35º à 20º c'est pas évident. Heureusement il y a eu de la bonne musique pour aider. Aussi vais-je faire mes brefs adieux à ce blog par quelques recommandations : Vampire Weekend à écouter et à voir en concert absolument ! À découvrir, le duo de guitaristes mexicains Rodrigo et Gabriela, aller fouiller du côté plus electro psychédélique des Yeasayer pourquoi pas dans la Blogothèque et quitte à dépenser des sous, que ce soit pour aller voir Camille en concert. Pour ceux qui ont un lien particulier avec la Belgique, il n'y a pas que Jacques Brel, il y a aussi Girls In Hawaii...sans girls mais avec pas mal de ptits gars...

Au revoir Madrid, les bars à tapas, les squattages d'apparts inconnus, les trajets en métro de bon matin, l'odieuse université, la fabuleuse sala 1 du Cine Doré, le Círculo de Bellas Artes, notre cher portero si aimable, Bosanova, le bar à mojito de Lavapiés, les botellones, la sangría à 0,43€, les soirées de jeu dans le salon...

A bientôt pour de nouvelles aventures, en espérant vous retrouver à Bruxelles en septembre !

Une année Erasmus il faut l'enterrer en beauté. Malgré toutes les désillusions, coups de pompes, les moments de joie, de cuite (oui papa maman je le confesse), d'énervement, toutes les émotions des plus basses aux plus estimables, une année Erasmus, quoi qu'on en dise, n'est pas une année comme les autres. Aussi la cerise sur le  gâteau doit-elle être impérativement accompagnée d'un habillage de chocolat onctueux. Et n'y a-t-il pas meilleur gâteau que celui qui se fait attendre ? En ce dimanche soir, Espagne-Italie oblige, les rues sont désertes et les balcons parés de leurs plus beaux drapeaux rouge et or. Pour cette même raison, le concert est reporté à 23h au lieu de 20h. Le match n'en finit plus, puis se termine, puis on nous annonce que le groupe n'est pas encore arrivé, des hordes d'espagnols en folie bloquent la plaza de Colón et empêchent le bus de passer. Heureusement, ils nous laissent de la musique pour patienter. Deux heures plus tard, Sylvie a eu le temps de courir chez elle prendre des boules Quiès et Balkan Beat Box est en place pour le sound check.

Puis tout à coup, sans prévenir, sans repasser par les coulisses, ils entament leur premier morceau, indifférents aux fait que nous ne sommes même pas une centaine dans le salle. Il est minuit et nous voilà partis pour deux heures de concert de puta madre, rythmes des Balkans, saxos entêtants et stromboscope à l'appui. On danse sans même s'en rendre compte, presque en transe comme dans un concert de Tinariwen. Ça pourrait être toujours la même chose, ça pourrait durer des heures et des heures, toute le nuit même, maintenant qu'on a attendu on est prêts à rester jusqu'au bout. Et ils en sont reconnaissants. Ce soir ils ont mis le paquet, sont revenus trois fois acclamés par un public qui a résisté aux lumières de la sala Heineken qui leur indiquaient tout droit la sortie.

Wahou.... wahou quoi... j'ai les oreilles qui saignent... wahou. WAHOU ! WA-HOU !

Ne pas trop réfléchir. Ne JAMAIS trop réfléchir. Au risque de se retrouver avec des occasions manquées, pas graves mais regrettables. Assises sur une terrasse de café, Giulia tend le bras et me dit "Ah regarde c'est le mec que t'as pris en photo au concert". Le rasta de Susheela Raman que j'avais effectivement photographié regardant tendrement son enfant dans les yeux passait sous mon nez. Comme une idiote j'ai gambergé au lieu de l'aborder directement et lui proposer de lui envoyer une photo qui lui ferait sûrement plaisir. C'est quand il disparut derrière une camionnette que je me décidai à lui courir après comme une dératée. Perdu de vue puis le voilà qui réapparaît...de l'autre côté de la rue. Le feu est rouge, les voitures démarrent. Tant pis !

Juin au quotidien. Vivement la fin.

Il est 17h et quelques. Personne dans les rues, c'est enfin l'été et on approche des 30º. Les persiennes sont tirées et à l'exception des quelques badauds qui s'attardent sur les terrasses, ce sont des éclats de voix qui nous indiquent que derrière ces rideaux baissés on continue de vivre. 17h45, des applaudissement se font entendre simultanément autour de la Calle Conde Duque. Le nez en l'air, des gros gaillards sont accoudés au bar, leur bière à portée de main pour un maximum de commodité. C'est Espagne-Suède. Les jambons pendent au mur, des serviettes en papier froissées jonchent le sol, mais peu importe, tout le monde regarde en l'air la petite télé coincée dans un coin. Ailleurs le reste du monde s'en fiche. Il fait grand beau, il fait chaud et presque rien ne bouge.

Updating Annaelle's obituary :

Le beau temps est enfin revenu. L'été a bien commencé. On nous avait prévenu : il fait chaud !

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Mais comme on dit, un mal pour un bien. Après avoir (enfin) réussi mon exam d'hier sur l'Histoire du Cinéma Espagnol, je me vautre en beauté aujourd'hui en Historia de la Comunicación Social. Ne me reste plus qu'à aller faire les yeux de chien battu le jour des résultats pour voir si je peux me rattraper.

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Ce nouvel échec me fait prendre conscience d'une chose : il est temps que les choses commencent à être un peu pratiques. Ras le bol du bourrage de crane. La seule chose que j'aie apprise c'est comment ne pas réfléchir. Instructif.

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Le temps passe, les jours se fanent, le décompte est lancé, trois semaines et pas une de plus.

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"Pliez les genoux" qu'ils disaient ! Bientôt la fin de Roland Garros... rien que d'y penser je me sens déjà seule !

Philippe tient bon !
Je ne me ferai pas la violence de copier ici toutes les critiques à chaud que je viens de lire à propos de l'accueil cannois de La frontière de l'aube. Sifflets, plus mauvais film de la quinzaine. J'en passe et des meilleures. Un flop parait-il, que je ne peux même pas contester, n'ayant pas vu le film. N'étant pas non plus à l'abri d'une déception après le très émouvant, le magnifique, le cultissime et fabuleusement exceptionnel (vous dites quand j'en fais trop) Les Amants Réguliers, je tiens quand même à dire au nom de la politique des auteurs (qui a parfois bon dos) que Garrel est un grand cinéaste, reconnu et admiré, que je l'aime et que tous les moutons qui n'attendent qu'une chose, qu'on leur resserve une bonne louche de Chtis aillent au diable. Et commencez pas, j'emmerde les Chtis SI JE VEUX !

A l'occasion des fêtes de San Isidro, Madrid s'est mise à chanter et gratuitement qui plus est. Ce soir j'ai donc eu le plaisir d'assister à un concert de Susheela Raman. Une ambiance assez étrange. Peu de monde, il ne fait pas beau et un peu froid. A l'extérieur du site où l'on entre pas avec alcool des groupes de babs aux longues dreads profitent de la musique une bière à la main. Atmosphère atmosphère :

Quelques mises au point après mon absence :

Je compte lancer une pétition contre le sale temps qui s'est installé à Madrid voilà une petite dizaine de jours maintenant. Je patiente encore un peu, mais s'il n'y a pas de changement, ça va chier.

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Je me remets tout doucement de l'énorme déception qui m'a submergée hier quand je me suis rendu compte que je ratais la photo du siècle. J'avais pas mon appareil, forcément ça complique. Je me suis consolée en profitant d'un festival gratuit organisé par la fac. Avec Asian Dub Foundation s'il vous plait.

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Le festival de Cannes est enfin lancé. Angelina Jolie attend des jumeaux, mais on s'en fout. La vraie info c'est que Philippe Garrel est sélectionné ! Projection de La frontière de l'aube jeudi prochain, 22 mai. Une rumeur parle d'une possible Palme d'Or...oui ok, c'est moi qui l'ai lancée...

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Grand questionnement métaphysique : faut-il continuer à regarder le Zapping ? Dépression et tachycardie. Ah elle est belle la France. J'écoute donc les infos sur Inter. Ouh la boulette ! Quelques secondes en plus de Jean-Marc Sylvestre et c'était l'infarctus. Je en parle même pas des ministres honteusement et ouvertement condescendants, j'ai déjà mal au bide.

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Niveau fac, la routine habituelle. Arrivée des exams. Je vais rater c'est sûr !

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Opération post-it (suite)...La semaine dernière voilà-t-y pas que je me prends une méga engueulade de María dans la tronche. Mon erreur ? Avoir été la première à rentrer de cours. L'obsessionnelle compulsive revient sur son sujet favori à savoir la propreté. En dépit du fait que notre appart est le plus propre que j'aie vu depuis le début de l'année, le grand problème des verres sales rangés dans l'armoire prend des airs d'affaire d'Etat. Je relativise car j'ai de la compassion pour sa misérable vie et sa manie maladive. Oui, le soi-disant cafard de la fois dernière qui occupait illégalement notre cuisine s'est révélé être un bien inoffensif cloporte.
Quant aux post-it dans le frigo, une bien vaine tentative de dérider la vioc. Ne vous y méprenez pas, il ne s'agit pas ici d'un racisme anti-vieux. De son propre aveux, elle n'a pas rit : "Tu comprends, j'ai 28 ans" m'a-t-elle avancé comme argument.

C'est donc en toute clandestinité que María continue son petit bonhomme de chemin (de sa chambre au frigo puis du frigo jusqu'à la télé) toute auréolée de son nouveau surnom : María la mal-baisée. Amen

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Je tiens à rappeler enfin que, de manière certes très dogmatique, on marque le début de la Nouvelle Vague en 1959 à partir du film Le Beau Serge de Chabrol et non pas avec A Bout de Souffle de la même année. Une nuance bien dispensable je vous l'accorde.